22 avril 2007

17 avril 2007

Les histoires de la colocation...

Poser ses valises quelques part... Avec mon ancienne vie, je n'en avais pas vraiment l'occasion. Depuis la fin de mes études, mon métier de diplomate et mes contrats ponctuels de mannequinat ne m'en avaient pas vraiment laissé le temps. Je possédais pourtant un endroit à moi, un endroit que j'avais payé, entretenu, décoré, meublé au fils des mois. Un loft au coeur de Londres. Un coin de Turquie pourraient dire certains, mais un coin de Turquie Britannique auraient dit d'autres. Un espace d'intimité où se mêlaient mes différents métiers mes différents goûts et espaces d'expressions.

Et je suis entrée dans l'Agence.

J'ai eu alors le malheur de m'appesantir sur le sort d'un camarade de promotion. Un italien, ou même pour être plus précise, pire que cela, un Napolitain. Un Napolitain qui avait quelques difficultés à aligner de façon correcte, deux mots d'anglais. Par contre il fut proprement impressionnant, linguistiquement parlant s'entend, au moment de demander les pires gadgets technologiquement ludique. J'ai donc trahi une de mes règles fondatrice, celle de ne pas jamais partager mon espace vital. Probablement une faiblesse ponctuelle de ma part.
J'aurai sûrement pu tomber sur pire que lui. Sûrement.
Mais en bref, j'ai pu dire adieu à tout espoir de vie sentimentale, j'ai du ramasser des chaussettes de sports dans la salle de bain, nettoyer des restes froids de pizzas sur mon tapis oriental blanc cassé ( noué à la main, commerce équitable, biodégradable, modèle unique, cadeau parental), changer quatre fois ma machine à expressos, renouveler , en moyenne, huit fois le stock de bières du mini bar. Sans parler de sa parfaite mauvaise foi quand à avouer une responsabilité quelconque sur la présence d'une micro camera dans la douche.
Bien sur, le plus troublant fut le fait d'avoir régulièrement des invités. Je ne reçois pas d'invités. Jamais. Ou peu s'en faut. J'en ai trouvé dans ma baignoire, dans mes fauteuils, devant ma télé avec mes bières. Et là, j'ai soudain compris pourquoi je ne recevais pas d'invités.
Mais il parait que se sont les frasques habituelles d'une collocation. Peut être aurait-il, cependant, pu éviter d'inviter le livreur de la "quatre fromages/pepperoni" à regarder le grand prix de Formule 1.

Mais bref cette période est desormais derrière nous, le Napolitain a son appartement, je ne mets plus les pieds dans le mien, et quand la séparation devient dure à supporter, nous pouvons toujours aller ensemble vendre la cuisine de notre Control favori.

In so many words, it must be so.

Anna Simmons, Aka Agent d'Entretien, Aka Agent Bast, Aka Agent Scorpion.

16 avril 2007

La colocation, ca peut en faire des histoires..........

Bien sûr, comme tout le monde, il faut qu'on puisse poser, ce ne serait-ce qu'un court moment, nos valises quelque-part. Pour cela, notre Agence nous a demandé si nous avions besoin d'un logement, tous frais payés. Des demandes plus ou moins farfelues sont arrivées au Département Logistique (Héra), comme par exemple, un jet privé qui fait le tour du monde en permanence etc....
L'agent Bast s'est proposée de m'héberger chez elle, dans son appartement londonien. Sympa de sa part et pour moi, c'est pratique vu que quand je suis rentré dans l'Agence, je ne parlais pas un mot d'anglais. Donc, ma demande au Département Héra fut juste des meubles et autres appareils : Ecran Plasma 116 cm, Playstation 2 plus siège bacquet et tous les jeux de courses (Gran Turismo etc...), un home cinéma etc.... Bref que de l'agréement et rien de vraiment exceptionnel et extravagant.

Donc, me voila parti pour une colocation avec l'agent Bast. Quelques règles de vie en colocation ont dû être établies. Bien sûr chacun avait droit à son intimité et son espace personnel, généralement sa chambre. Je dois avouer que, parfois, je me suis installé dans le salon en mangeant une pizza en regardant un match de foot. Bon ok, je ne suis pas un adepte du rangement systématique mais je rangeais quand même un peu le salon pour ne pas voir fondre sur moi les foudres de l’enfer par Bast. Apparemment, j’aurais laissé traîner une part de pizza sur le tapis, mais je ne me souviens pas du tout de ca, en plus ce jour je n’étais pas là. Pour cette histoire, elle m’en veut encore. J’admets que j’ai sifflé la quasi-totalité du stock de Guinness, mais je lui ai promis d’en racheter sans faute.

En ce qui concerne le système son de ma chambre, je ne l’utilisais que quand elle était pas là. Je comprends qu’elle ne supportait pas le bruit des jeux quand elle voulait être peinarde.

Bref, la coloc’ c’est sympa mais pour que ça fonctionne correctement, il faut respecter l’autre.


Marcello Di Maio Aka 360 Aka Crashtest.

14 avril 2007

Spring Break, holding à l'Americaine

L’étudiant anglais, français, allemand ou espagnol ayant passé son week-end printanier à bûcher ses cours et polycopié chez ses parents, n’avait pour ainsi dire pas vraiment la tête à ça. Contrairement à son homologue américain qui semble pris d’une amnésie soudaine, quant à la teneur lexicale même du mot « examen », et qui empruntait à la même heure le 4X4, ou pick-up, ou bien encore cabriolet parental, pour fêter je ne sais quoi, avec ses camarades de fortune.
Car Pâques, pour l’étudiant américain n’a rien à voir avec la résurrection du Christ, avec la période pré examen, ou l’arrivée des vacances de printemps. Pour Jim, Bob, ou Pamela, Pâques c’est Spring Break, une Institution, une Tradition, un Incontournable de la vie étudiante. Ou si l’on en croit les photos, un incontournable des nostalgiques de la vie estudiantine, au vu de la présence digne et affairé du Président et Vice-président Américain sur les plages de Cancun l’année précédente. Une garantie de valeur morale des plus sures, nous en sommes surs, sous couvert d’ambiance générale des plus ensablées.

Aux Etats-Unis, le week-end pascal est, traditionnellement, l’occasion de ferias sexuelles, alcooliques et décérébrées. Des plages du Mexique à la Floride, en passant par les plages Californiennes, des lâchers de jeunes gens riches et à peu prés éduqués dans le puritanisme wasp et démocrate viennent parfaire le paysage de carte postale. Le challenge est rude pour être au niveau. Trois jours au pire pour dans un ordre précis : Boire de la bière ou des cocktails à même le tuyau d’arrosage, et ce, sans porter de vêtements pouvant être taché, élire la miss « maillot minimaliste », reprendre un verre/un seau d’une boisson non identifiée afin de tenir le coup jusqu’à l’élection de « miss populaire et sexy tee-shirt mouillé », avant de gagner une boite de nuit où, business américain aidant, ils seront présurés au nom de l’idéal fashion de l’amusement, par de riches financiers. Ces périodes pré examens dévoilent de jeunes américains décidant d’être aussi responsable avec leur argent et leur moralité qu’au choix, un troupeau de buffle en rut débarquant à Las Vegas, ou, leur propre gouvernement quant à la politique au Moyen Orient.

Trois jours pour faire n’importe quoi. Trois jours qui, au nom de la tradition américaine, ne porteront pas à conséquence, car tout sera pardonné. Du moins ce qui pourra être avoué, car alcool oblige, ils ne se souviendrons ni du prénom de leur/leurs partenaire/s, des endroits visités, et sûrement pas de la contradiction culturelle qu’ils s’acharnent à faire croître, et qui semble être particulièrement assumée.

Le hors champ social et moral quand il peut être observé, (ce qui sous entend, par quelqu’un de lucide et sensé, ce qui ne semble pas être la norme américaine en période pascale) montre de riches américains prônant en public, onze mois par an, une conduite morale et respectueuse des principes bibliques, avec une bonne dose d’hypocrisie latente assumé. Pendant ce Spring break, tout est permis, tout est encouragé, tout est amplifié, et les troupeaux estudiantins immatures en redemandent, heureux dans leurs efforts incommensurables de bêtise, d’être aux côtés de leurs idoles d’MTV ou des stars de People TV.

Ce qui ne semble à première vu, n’être qu’une gigantesque orgie globale, gommant temporairement les paradoxes communautaristes américains, dans une débauches de sexe et d’alcool, n’est finalement qu’un prétexte à amplification de ce même paradoxe. La fête se fait entre communauté, qu’elles soient sociales ou ethniques. Ne nous mélangeons pas trop, nos voisins font peur.

Plus qu’une fête estudiantine, permettant de se débarrasser du stress inhérent à de longues études et de la tension que peut provoquer l’idée d’examens sous forme de QCM, il s’agit surtout, pour les plus aisés, d’une concentration de jeunes gens consolidant leurs positions sociales et construisant habilement leurs futures carrières professionnelles ou politiques. Le tout sans prise de conscience, ou peut être sans intérêt, pour la masse d’étudiants n’ayant même pas la chance de pouvoir rêver, que ce ne soit que du mot week-end.

Le Spring Break ravive les tensions sous jacentes, d’une Amérique en proie à ses propres contradictions, à l’échec de ses modèles sociaux, mais le tout, sous une autre forme, celle de l’excellence, du style, de l’ambiance et du fashion des soirées organisées.
Un concours de position sociale, de communauté, de style de vie exacerbé, un combat digne des arènes, où il ne peut en fin de compte, n’en rester qu’un, celui qui se hissera assez haut, pour y demeurer longtemps. Un combat où les élites assurent leurs renouvellement par les élites, en écrasant sous de grands modèles stéréotypés les moins chanceux, ceux qui se perdront dans le méandre de la société américaine, ceux qui croient encore au Rêve Américain.

N.A


Article d'Anna Simmons sous pseudonyme de Nora Alhazid dans le magazine people Silver Life.

12 avril 2007

Hype Attitude

De la ménagère à l’employé de bureau en passant par l’étudiante et le chauffeur poids lourds, nul n’a le droit d’échapper à la contrainte de la « hype attitude ». Dans tous les magazines, sur tous les panneaux d’affichages, des débauches d’effet de style, de style de vie glacé et statique, affiché au gré des besoins de ventes.

Car la « Hype attitude » est un style de vie paraît-il. On est Hype ou l’on ne l’est pas très cher, il n’y a pas de juste milieu. Du réveil au coucher, la « hype attitude » est plus codifiée que les façons de manger le poison de rivière dans un restaurant cinq étoiles quand nous avons l’honneur d’être assis à côté d’un comte ou baron. Un véritable challenge de vie aux règles strictes qui, sous couvert d’une attitude faussement naturelle, permet de faire partie de l’élite people ou pas. Car bien sûr, les rédacteurs et publicistes en sont certains, être hype, est ce qui fait rêver toute personne sensée, ayant les moyens suffisant pour acheter frénétiquement magazines people, ou produits à renforts marketing.

Être hype est difficile, les règles strictes à appliquer varient d’heures en heures et le gymkhana est constant. Mais ce gymkhana fait partie de la « hype attitude ». Magazines people à l’appui, analyse complète du look des stars et des commentaires typographiés en gras et couleurs vives. Car être hype nécessite de s’infliger les pires maux, y compris la lecture de détails sordides sur la vie de parfaits inconnus, relevés par de petits commentaires cyniques et au ton désabusé savamment calculé, par les lecteurs chevronnés, sur l’absurdité de telles lectures quand le ticket caisse justifiant l’achat dépasse encore de la poche.

Car il faut être hype, il faut être dans le ton. D’ailleurs cette évidence transcende les foules au point que nos très chers rédacteurs-publicistes se voient dans l’obligation d’en rajouter encore et toujours, afin de nous contenter, of corse. Ils créent la demande en inondant d’offres, créant le prochain courant qui boostera leurs ventes. Un combat de ce qui sera à la mode, de ce qui créera l’événement de la semaine, du mois, de la saison.

Ainsi il faut connaître les règles. Paris Hilton et Britney Spears s’affichent sans sous vêtements ? Action-Réaction, il faut s’afficher en tenue complète de décontamination. Car Spears et Hilton ne sont plus Hype. Contrairement aux clubs que la jeune héritière fréquente. Car elle tente désespérément de rester hype. Donc s’afficher aux bons endroits est essentiel, tout comme choisir ses fréquentations et ses goûts du moment.

D’ailleurs à bien y réfléchir, qui nous oriente sur ce qu’il faut écouter, voir, porter, ou bien aller ? Et bien étonnamment, les personnes proposant ces produits. Car être vraiment Hype, c’est vivre du Hype. Mais bizarrement, nulle mention de cela dans les nombreux médias qui vendent du hype-plastique-attitude. Achetez, vous descendez leurs temps d’attente dans les restaurants et clubs VIP…

Bien sûr pour être vraiment hype, il faut la touche rebelle. Mes chaussures sont hors de prix et au top de la mode, mais j’y ai collé un autocollant acheté sur le marché de mon quartier, plus qu’à rajouter la touche désinvolte et arrogante et vous êtes sur la voie.

Car finalement être hype c’est être dans le mouvement en le créant, misanthrope aimant la société, fashion victim alter mondialiste, le tout, en public, faites ce que vous voulez en privé, l’important c’est que vous consommiez. Tous les appâts sont bons, du sexe aux causes humanitaires, en passant par des photos chocs et les commentaires orientés, tout est bon pour que la masse de consommateurs ne s’identifie pas comme telle, mais comme un témoin-acteur privilégié.

Les excuses sont même fournies à ceux qui, trop lucides, pourraient s’en rendre compte. Peut-on vraiment échapper à tout cela ? Si le monde marche ainsi autant aller dans le sens du vent. Pourquoi chercher du vrai alors que le vraisemblable fait mieux vendre ? Quel mal y a t’il à lire les news people, le reste est bien trop déprimant…

Très probablement. Je me garderais bien de donner mon avis, l’on pourrait croire que c’est « la » touche rebelle. Mais si je peux me permettre, il reste encore plusieurs pages à dévorer, et après la fin de lecture, je ne saurais que trop vous conseiller une demi-heure détente sur Second Life, avec un Macintosh, c’est très Hype.


N.A


Article d'Anna Simmons sous pseudonyme de Nora Alhazid dans le magazine people Silver Life.

07 avril 2007

Nos attentes, nos espoirs...

Chaque agent espère avoir une carrière qui ne laisse pas que de vagues souvenirs en noirs et blancs affadis par les années. Nous avons nous aussi nos fascinations, les endroits que nous pensions voir au moment de signer notre engagement dans l'Agence, par exemple. Mais nous avons aussi quelques espoirs quant aux personnes ou aux situations que nous aimerions rencontrer ou auxquelles nous aimerions être mêlés. C'est aussi ce qui nous permet de tenir le coup dans les situations ennuyeuses et quotidiennes, comme nos très nombreux trajets en avion, ou les classements de dossiers. En clair, parfois nous espérons tous pouvoir vivre certaines choses qui mériteront d’être raconté (quand elles seront déclassées, of course) à notre (possible et hypothétique) descendance.
En ce qui me concerne, j’aimerais:

- Avoir l’occasion de faire une opération dans un bar/club/assimilé,entièrement sculpté dans la glace.
- Faire une mission en territoire Africain.
- Une opération d’infiltration complète de moyenne durée.
- Infiltrer une Agence Nationale.
- Rapprocher mon bureau de la machine à café.
- Infiltrer comme agent une agence Américaine. ( FBI de préférence)
- Travailler temporairement sous les ordres directs de M.
- Faire une opération avec, comme Control de terrain, l’agent Book.
- Faire une opération avec, comme Control de terrain, l’agent Alouette.
- Faire une opération ou nous ne croisons pas une connaissance de l’agent Beetlebug.
- Faire une infiltration dans le milieu de la nuit moscovite.
- Reprendre un café avec Youri Kassian. (pour les informations, bien sur)
- Retrouver un QG avec un bassin de requins-tigres et une verrière donnant sur l’océan.
- Acheter un poisson rouge à Hemingway. (Vérification de sa perméabilité à l’absurde).
- Avoir l’occasion de participer à un gala en costume du XVIII ème siècle français. ( Oui parfois les séries télévisées inspirent.)
- Assister à une course de NASCAR où l’agent Di Maio court.
- Faire une infiltration à New York.

Bien, voilà de quoi remplir mon année au moins. Espérons que je puisse au moins avoir l’occasion de faire l’une d’entre elles…


Anna Simmons, Aka Agent Plein d'Espoirs, Aka Agent Bast, Aka Agent Scorpion