16 janvier 2008

Mensonges et relations

Le monde du renseignement ne pardonne rien. Ni attaches, ni amitiés.

L’information est une arme, et de toutes, c’est probablement la plus destructrice.

Les agents gèrent ou font transiter de l’information, ils sont menacés, sous pression constante. Tous les moyens peuvent être utilisés par l’ennemi pour obtenir une bribe d’information. Et quand obtenir des informations des agents s’avère trop ardu, certains n’hésitent absolument pas à utiliser proches, famille, amis, pour exercer une pression sur l’agent.

A cause de cela bon nombre d’agents ont beaucoup de difficultés à s’engager d’une façon ou d’une autre dans une relation avec quelqu'un. Toute relation est un risque de fuite, toute attache une faiblesse potentiellement exploitable.

Les relations de l’agent sont souvent, quand il en entretient, au cœur de ses préoccupations.

Une relation avec une personne civile demande, en plus du mensonge quotidien appuyé par une couverture, une prise de mesures de sécurité qui se doit de rester suffisamment discrète pour ne pas éveiller les soupçons.

Et bien sur, la paranoïa reste de mise, et beaucoup d‘agents ne peuvent faire autrement que de faire des recherches sur la personne qu’ils fréquentent afin de pouvoir être certains qu’ils ne sont pas en présence d’un agent ennemi qui tente de s’infiltrer.

D’autres agents préfèrent tenter leur chance avec des agents de la même Agence qu’eux. Les personnes sont formées, connaissent les obligations du métier, ne sont pas soumises obligatoirement au même cloisonnement de l’information, et peuvent comprendre pleinement les difficultés quotidiennes de l’agent.

Ceci dit, l’inconvénient majeur et que les agents deviennent très rapidement indissociable, les supérieurs des Agences étant prompts à considérer que les informations sont partagées au même titre que les croissants le matin. Ainsi si l’un chute, l’autre chute. Et dans le même temps, l’agent qui fréquente un autre agent risque de manquer de recul si son compagnon ou sa compagne se retrouve être dans une situation délicate sur le terrain.

De plus les agents étant au contact de l’ennemi bien plus souvent que de simples civils, le moyen de pression sur l’agent se retrouve géographiquement bien plus proche si il est découvert.

C’est en général pour cela que beaucoup d’agents ont de nombreuses réticences à s’engager dans une relation ou à fonder une famille. Et dans le cas où ils le font, doivent s’entourer d’un nuage de brouillard épais et mentir aussi bien à leur entourage qu’a leur Agence. Car toute information sur leurs vies qui filtre, devient un point faible pour eux.

Ceci étant, il existe aussi une catégorie d’agents qui sait tout cela. Mais ces agents, étant particulièrement incapables de gérer une relation personnelle, ou un engagement sentimental avec qui que se soit car étant profondément bloqués au niveau affect, ont acquis une grande maîtrise dans le mantra de toutes ses raisons, comme étant un excellent moyen d’éviter toute question personnelle gênante. Mais jusque là, je ne peux attester de leurs existences ni apporter aucune preuve allant dans ce sens.

Anna Simmons, Aka Agent Total Surmoi, Aka Agent Bast, Aka Agent Scorpion.

15 janvier 2008

Petits mensonges en famille

Le monde de l'espionnage est un monde entouré de mystères et de secrets. L'information est la monnaie d'échange dans ce monde, moins de personnes détiennent l'information, plus cette dernière a de la valeur pour différentes parties.

On peut facilement imaginer un avocat rentrant chez lui, et dire à sa compagne ou femme : "Ce fut une dure journée. Désolé de ne pas pourvoir en parler mais je suis tenu au secret professionnel". Cette scène est facilement imaginable pour les professions médicales. Mais, pour un espion, cette simple phrase est plus difficile : " Ce fut une dure journée. Désolé de ne pas pouvoir en parler mais il y'a un risque de sécurité majeur pour l'Agence et si je t'en parles, je devrais te tuer".

Souvent, les espions ont une vie sentimentale avec une personne de l'Agence comme ca le risque de fuite est moindre et plus facilement contrôlable. Mais, certains agents préfèrent avoir une compagne qui ne vient pas du monde de l'espionnage. Plusieurs hypothèses peuvent alors apparaître :

1- L'espion ment en permanence à sa compagne sur son métier, les affaires qu'il traite, sur ses blessures etc....

2- l'espion dit clairement les généralités de son métier et explique qu'il ne pourra pas en parler pour des raisons de secret professionnel.


Le problème, dans ce genre de situation, est que si l'ennemi de l'agent découvre qu'il a une vie sentimentale "civile", cette dernière est en danger et peut conduire à une fuite de l'information et un moyen de pression sur l'agent.

Dans tous les cas, est-ce qu'il vaut mieux un mensonge à sa compagne ou une trahison à son agence ou pire à son pays?

Je n'ai pas la réponse, mais j'essaye de concilier tous les aspects de ma vie professionnelle et familiale de telle sorte à ce que je puisse continuer à aider le monde à devenir meilleur.

@++
Marcello Di Maio Aka 30 Aka Crashtest