17 avril 2007

Les histoires de la colocation...

Poser ses valises quelques part... Avec mon ancienne vie, je n'en avais pas vraiment l'occasion. Depuis la fin de mes études, mon métier de diplomate et mes contrats ponctuels de mannequinat ne m'en avaient pas vraiment laissé le temps. Je possédais pourtant un endroit à moi, un endroit que j'avais payé, entretenu, décoré, meublé au fils des mois. Un loft au coeur de Londres. Un coin de Turquie pourraient dire certains, mais un coin de Turquie Britannique auraient dit d'autres. Un espace d'intimité où se mêlaient mes différents métiers mes différents goûts et espaces d'expressions.

Et je suis entrée dans l'Agence.

J'ai eu alors le malheur de m'appesantir sur le sort d'un camarade de promotion. Un italien, ou même pour être plus précise, pire que cela, un Napolitain. Un Napolitain qui avait quelques difficultés à aligner de façon correcte, deux mots d'anglais. Par contre il fut proprement impressionnant, linguistiquement parlant s'entend, au moment de demander les pires gadgets technologiquement ludique. J'ai donc trahi une de mes règles fondatrice, celle de ne pas jamais partager mon espace vital. Probablement une faiblesse ponctuelle de ma part.
J'aurai sûrement pu tomber sur pire que lui. Sûrement.
Mais en bref, j'ai pu dire adieu à tout espoir de vie sentimentale, j'ai du ramasser des chaussettes de sports dans la salle de bain, nettoyer des restes froids de pizzas sur mon tapis oriental blanc cassé ( noué à la main, commerce équitable, biodégradable, modèle unique, cadeau parental), changer quatre fois ma machine à expressos, renouveler , en moyenne, huit fois le stock de bières du mini bar. Sans parler de sa parfaite mauvaise foi quand à avouer une responsabilité quelconque sur la présence d'une micro camera dans la douche.
Bien sur, le plus troublant fut le fait d'avoir régulièrement des invités. Je ne reçois pas d'invités. Jamais. Ou peu s'en faut. J'en ai trouvé dans ma baignoire, dans mes fauteuils, devant ma télé avec mes bières. Et là, j'ai soudain compris pourquoi je ne recevais pas d'invités.
Mais il parait que se sont les frasques habituelles d'une collocation. Peut être aurait-il, cependant, pu éviter d'inviter le livreur de la "quatre fromages/pepperoni" à regarder le grand prix de Formule 1.

Mais bref cette période est desormais derrière nous, le Napolitain a son appartement, je ne mets plus les pieds dans le mien, et quand la séparation devient dure à supporter, nous pouvons toujours aller ensemble vendre la cuisine de notre Control favori.

In so many words, it must be so.

Anna Simmons, Aka Agent d'Entretien, Aka Agent Bast, Aka Agent Scorpion.

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