La vie d'espion et la vie de famille

Depuis que je suis rentré dans Atlas, on me parle que l'agence est avant tout une histoire de famille. En gros, on est espion de père en fils (de père en fille pour certains cas).

Alors, ça m'a fait réfléchir sur comment avoir une vie de famille alors qu'on est assez souvent sur le terrain et que, selon les missions, on risque de se faire, dans le meilleur des cas, capturer voire tuer.

D'après ce que je sais, mon grand-père avait trouvé la solution : épouser une espionne. C'est vrai, comme ça, il pouvait parler travail sans devoir baratiner sur le fait que "l'ambiance au boulot était pas terrible aujourd'hui. Désolé de rentrer si tard mais falait que je traite un dossier urgent. Etc....". Bon, j'imagine les discussions autour de la table :
"-Chérie, racontes-moi ce que tu as fait aujourd'hui?
- Rien de spécial, j'ai menacé un gars pour qu'il me transmette des documents et après, il y'a eu une course-poursuite avec les flics parce que ce con les avait alertés. Et toi?
-Oh, tu sais, j'ai dû être en planque et trouver le moyen pour faire sortir un gars de l'agence parce qu'il a été capturé mais bon rien d'exceptionnel."

Le problème, quand on a une petite amie qui n'est pas dans le milieu de l'espionnage, on doit parler à mots couverts, car généralement, l'autre n'est pas au courant de notre vie d'agent. Les discussions autour du dîner peuvent donner quelque chose comme ça :


"- Chéri, comment c'est passé ta journée?
- Tu sais, en ce moment, je suis sur un contrat difficile. Le client n'est pas d'accord avec l'offre qu'on lui propose. Je pense que la négociation va être dure à gérer mais j'ai bon espoir pour qu'il signe enfin. En plus, j'ai dû passer au commissariat pour payer la caution d'un client. Journée classique en somme".

Mais, parfois, l'honnêté envers l'autre peut être une bonne chose comme ça, il n'y a pas de mauvaises surprises.

Enfin bon, la vie de famille et la vie d'espion est un challenge de tous les jours.

@++

Marcello Di Maio Aka 360 Aka Crashtest